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Sans doute adepte de la petite reine, la Première ministre en personne a présenté le 5 mai dernier son nouveau plan vélo – et marche – pour 2023- 2027 (elle avait présenté le premier en qualité de ministre des transports lors du précédent mandat présidentiel). Principale mesure, la pérennisation jusqu’à la fin du quinquennat du fonds mobilités actives, doté de 250 millions annuels, dont elle avait annoncé la reconduction pour 2023 en septembre dernier. Ce fonds vise à accélérer le développement des aménagements cyclables. Il pourrait être complété par les contrats de plan État-régions 2023-2027, au travers desquels l’État se dit « prêt à contractualiser jusqu’à 200 millions d’euros ». Le tout avec pour objectif d’atteindre 80.000 km d’aménagements cyclables sécurisés en 2027, et 100.000 km en 2030.
Parmi les mesures à retenir, deux expérimentations visant à faciliter l’arrêt et le redémarrage des cyclistes au feu rouge. La première entend, « en lien avec les collectivités gestionnaires de voirie », installer des repose-pieds en bord de chaussée afin de permettre l’arrêt au feu sans descendre de selle (qui n’a pas souvent vécu l’enfer pour ne pas mettre pied à terre devant Paulette ?). La seconde prévoit un décalage du passage au vert pour les cyclistes afin « d’évacuer le sas et de retrouver une vitesse suffisante avant le départ des autres véhicules » (la rétro-poussette n’est en revanche toujours pas autorisée). Il est par ailleurs prévu que ledit sas – espace en amont du feu de signalisation réservé aux cyclistes – soit généralisé pour les nouveaux aménagements dès 2024, les gestionnaires de voirie devant par ailleurs mettre en conformité l’existant dans les dix ans. L’expérimentation d’un détecteur de présence de véhicules dans ce sas, testée à Nantes, sera en outre étendue à tout le territoire. À noter enfin la levée prévue de l’interdiction pour les cycles et autres engins de mobilité personnelle de doubler par la droite – à l’exception des véhicules dotés d’un autocollant « Angle mort ».
Côté stationnement, le plan espère atteindre 90.000 emplacements sécurisés en gare d’ici 2027, grâce au plan France relance. Et, assure le gouvernement, la France transposera « dès que possible » la directive sur la performance énergétique en cours de révision, qui devrait renforcer l’obligation d’installer de stationnements vélos dans les nouvelles constructions ou lors de travaux de rénovation. D’aucuns relèveront que rien ne l’empêche d’anticiper, comme elle le fait d’ailleurs régulièrement par ailleurs.